mercredi 15 juin 2016

Ghost Pilots



Ghost Pilots (SNK)
Test rapide de Ghost Pilots sur: Neo Geo (SNK)
Sortie originale: Arcade (1991)
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L'artwork de la version AES japonaise.

Sorti début 91 en arcade, Ghost Pilots avait pour vocation de combler la case « shoot them up vertical typé 2e guerre mondiale » de l'offre MVS. Le passage était obligé pour SNK étant donné l'engouement que rencontraient dans les salles de jeu les productions Capcom et Toaplan, qui ont véritablement façonné le genre.

Les tanks commencent par perdre leur tourelle, et laissent un cratère rougeoyant après explosion... Déjà vu?

Le résultat est un produit on ne peut plus calibré, sorte de synthèse en bonne et due forme de ce qui a fait le succès des hits d'arcade de la concurrence – plus précisément 1942, Flying Shark et Kyukyoku Tiger.

La bombe dézingue fort, et bloque les tirs ennemis... Déjà vu?

On dirige donc un chasseur à hélice dont l'arsenal se limite à un tir vertical et à des bombes en quantités limitées. Le scrolling automatique vertical s'accompagne d'un défilement latéral pour agrandir l'aire de jeu.

Abattez tous les avions rouges pour récupérer un bonus... Oui, déjà vu aussi.
En dézinguant une vague entière d'avions rouges comme chez Capcom, on libère un bonus qui marche comme chez Toaplan : un S (pour Shot) ou un B (pour Bomb) qui se balade à travers l'écran. Les bombes ont une aire d'effet, un usage offensif/défensif, un bruitage et un délai de largage qui seront eux aussi familiers des pilotes d'hélicoptère Tigre. Seule maigre originalité de l'arsenal : la possibilité d'équiper son hydravion d'autres types de bombes en début de mission.

Les fameuses bombasses. Ca ne mangeait pas de pain, je suppose.

Les ennemis, le mix habituel d'avions/chars/bateaux de toutes tailles, opposent des schémas d'attaque conformes à ce que connaissent les habitués du genre, avec toutefois un recours très fréquent à la collision kamikaze, avec des apparitions d'avions par vagues annoncées (arrivées de l'arrière-plan) ou au contraire vicieusement par le bas de l'écran. Les bosses ont eux aussi un air de déjà vu dans leur assemblage historico-fantaisiste improbable comme dans leur arrosage copieux de l'écran en boulettes colorées.

Le tout premier boss, avec sa si ingénieuse tourelle lance-flammes sur rails.

Pour ce qui est du scoring, le jeu utilise des ficelles tout ce qu'il y a de traditionnelles également. Comme il est très long, et que sa difficulté devient rapidement brutale, on peut considérer que c'est son objet premier, plutôt que le bouclage de l'intégralité des niveaux. Les continues sont d'ailleurs infinis en version AES ; comme le déroulement se fait sans retour vers checkpoint, finir le jeu n'est en soi pas un challenge, sauf à s'astreindre à un nombre de crédits limités.

Ramassez des étoiles, et passez à la caisse en fin de niveau.

Bref, Ghost Pilots est un jeu sans surprise.
Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il est sans intérêt. Au contraire, c'est précisément le fait qu'il est l'unique représentant sur Neo Geo de cette période-là du shoot them up, et qu'il l'est de façon aussi stéréotypée, qui le rendra attrayant aux yeux des fans de Neo Geo mordus du genre. Ceux-là savent déjà qu'ils doivent se le procurer ; les autres hausseront probablement le sourcil en se disant que ce genre de shoot se joue tout aussi bien sur PC Engine ou Mega Drive.  

Lui aussi, ça aurait été dommage de pas l'inviter.

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