Ce match-là, beaucoup de monde l'a déjà fait.
Et ce n'est pas pour rien: sorti la même année que Double Dragon, Fatal Fury 3 repart de zéro matériellement parlant, et sur un créneau de 2D classique dont certains prédisaient alors la fin.
Accessoirement, c'est aussi le match du dernier versus en boîte molle AES contre le premier en boîte dure. |
Techniquement, il n'y a pas photo, le titre de SNK enfonce Double Dragon sur toute la ligne. Il faut dire qu'il est assez phénoménal: qu'il s'agisse des graphismes, de l'animation, des musiques, de la présentation, Fatal Fury 3, pour de la 2D traditionnelle, c'est la grosse, grosse artillerie!
Niveau character design, il n'y a rien à faire non plus: même si les nouveaux venus de Fatal Fury 3 ne font pas nécessairement l'unanimité, ils ne boxent pas dans la même catégorie que la vilaine Marian ou l'affreux Eddie.
Alors, on arrête là et on remballe?
Pas tout à fait.
D'abord, Double Dragon peut faire valoir son accessibilité ainsi que la rigueur et le dynamisme de ses parties, qui renvoient d'autant plus vigoureusement aux travers réputés élitistes de cet épisode de Fatal Fury: gestion des plans, commandes parfois tatillonnes, manipulations inutilement alambiquées, voire tendance au bordel.
Ensuite, d'un point de vue rétro...
Eh bien tout excellent qu'il est, Fatal Fury 3 a été suivi des 3 épisodes de la série Real Bout. Même s'ils sont loin de tout enlever à leur aîné, ils ont quand même fini par atteindre un niveau d'aboutissement qui ne lui laisse pour se distinguer que quelques traits de singularité plutôt que de réels atouts.
Double Dragon, lui, conserve son unicité. Ce n'est pas une qualité en soi mais, couplée à sa relative originalité, cela donne sans doute davantage de raisons de s'intéresser à lui aujourd'hui.
Eh bien tout excellent qu'il est, Fatal Fury 3 a été suivi des 3 épisodes de la série Real Bout. Même s'ils sont loin de tout enlever à leur aîné, ils ont quand même fini par atteindre un niveau d'aboutissement qui ne lui laisse pour se distinguer que quelques traits de singularité plutôt que de réels atouts.
Double Dragon, lui, conserve son unicité. Ce n'est pas une qualité en soi mais, couplée à sa relative originalité, cela donne sans doute davantage de raisons de s'intéresser à lui aujourd'hui.
En tout cas, en termes de popularité sur Fightcade (le site de jeu d'arcade en ligne qui va bien) Double Dragon totalisait ce mois-ci 127 heures de jeu; Fatal Fury 3 seulement 17.
Pour donner un ordre d'idée, c'est respectivement 0.5 et 0.06 sur l'échelle de Fatal Fury Special; ça place Double Dragon dans les mêmes eaux que les plus populaires seconds couteaux du support (Breaker's et Karnov's Revenge), et à des années lumières devant Savage Reign et Kizuna Encounter!
Conclusion: Le match d'hier, c'est Fatal Fury 3 qui le gagnait - si ludiquement ça pouvait se discuter, techniquement c'était, et ça reste, un jeu nettement plus abouti...
Mais le match d'aujourd'hui ne se joue pas nécessairement selon les mêmes règles, et Double Dragon mérite au moins autant votre curiosité qu'un Fatal Fury 3 toujours aussi magnifique, mais qui a maintenant un petit goût de déjà vu.
Mais le match d'aujourd'hui ne se joue pas nécessairement selon les mêmes règles, et Double Dragon mérite au moins autant votre curiosité qu'un Fatal Fury 3 toujours aussi magnifique, mais qui a maintenant un petit goût de déjà vu.
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