The King of Dragons
Test rapide de The King of Dragons - Capcom - Super Famicom, 1994
Avant Tower of Doom et Shadow Over Mystara, il y a eu King of Dragons, le premier beat them all Capcom clairement inspiré de Donjons et Dragons – mais sans en assumer encore la licence.
Une débauche de polices de caractères! |
Sorti en 1991 en arcade, il a été porté assez tardivement sur Super Famicom, alors que Capcom y avait déjà casé pas mal de ses beat them all. On est en droit de se demander ce qu'il a apporté à l'époque à la ludothèque bastonnisante si richement fournie de la console...
Perso qui tire, ou perso qui tape? Perso qui est bien, ou perso qui est nul? |
Parce que le système de combat dans King of Dragons est vraiment dépouillé, ne proposant aucun enchaînement, aucune prise, aucune interaction
directe entre les héros. La panoplie de coups se résume à « tape »,
« tape en sautant », « jette un coup de magie », et
éventuellement « pare avec son bouclier » (une dernière option qui
est assez dispensable, à vrai dire).
C'est aussi répétitif que ça en a l'air.
C'est aussi répétitif que ça en a l'air.
Orcs, gnolls, hommes lézards, slimes et coffres piégés seront de la partie. |
Il y a un système de progression, mais il est purement cosmétique, et n'apporte
aucune variété autre que graphique au jeu; si en ramassant une meilleure épée
on tue désormais les orques verts en deux coups au lieu de trois, ces derniers
sont progressivement remplacés par les orques bleus qu'on tue en trois coups,
et ainsi de suite… Il en va de même pour les changements de niveau qui ajoutent
des points de vie ; c'est aussitôt contrebalancé par des ennemis qui en
ôtent de plus en plus.
Le système faisait illusion pour le joueur de passage sur la
borne, mais il sonne vite creux sur console ; purement atmosphérique, il a
pour seul réel effet de contribuer à l'ambiance « jeu de rôle », qui
est heureusement déclinée d'autres façons.
D'abord dans le bestiaire, qui est fidèle aux classiques de Donjons et Dragons, et dont la richesse apporte un peu de variété bienvenue. Car si on rencontre toujours plus ou moins les mêmes petits ennemis, l'intérêt de King of Dragons se situe essentiellement dans les nombreuses confrontations avec les bosses; c'est en leur occasion que les joueurs devront faire preuve d'un peu de tactique et de coopération, et que les différences entre les 5 classes de personnages se feront davantage sentir.
Les lieux sont nombreux et offrent un voyage sympathique jusqu'au grand dragon rouge. |
D'abord dans le bestiaire, qui est fidèle aux classiques de Donjons et Dragons, et dont la richesse apporte un peu de variété bienvenue. Car si on rencontre toujours plus ou moins les mêmes petits ennemis, l'intérêt de King of Dragons se situe essentiellement dans les nombreuses confrontations avec les bosses; c'est en leur occasion que les joueurs devront faire preuve d'un peu de tactique et de coopération, et que les différences entre les 5 classes de personnages se feront davantage sentir.
Ludiquement, il faut bien reconnaître que ça ne pisse pas loin. Et techniquement, il n' a même pas de prouesse notable - c'est joli, mais il y a de la bande noire et ça ralentit, au cas où vous vous demanderiez. Il n'empêche que, rétrospectivement, on est quand même bien content de le retrouver sur Super Famicom, ce classique de Capcom. Malgré ses défauts, il réussit à offrir un périple
plaisant à refaire de temps en temps, en particulier à deux joueurs, grâce à son ambiance JDR rétro grand guignolesque, ses graphismes colorés au style très représentatif de l'éditeur, et ses musiques particulièrement entraînantes et réussies. Un titre emblématique d'une période, d'un genre, d'un éditeur - il faut au moins connaître King of Dragons!
En fait, faut aller tout droit. Par contre, c'est loin. |
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