Rushing Beat Ran (Jaleco)
Test rapide de Rushing Beat Ran sur: Super Famicom (Jaleco, 1992)
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Ah la vache!
Rushing Beat premier du nom, j'y avais joué à l'époque de sa sortie - tout ce qui ressemblait à un jeu de bagarre de rue et se jouait à deux, je sautais dessus. J'en gardais un pas trop mauvais souvenir...
Etant donné que sa suite, Rushing Beat Ran, est assez communément vantée comme un titre vastement supérieur, j'ai sauté sur l'occasion qui s'est présentée de me le procurer à vil prix.
Eh ben franchement...
Je sors de me goinfrer de beat them up Neo Geo, sur lesquels pas mal de monde semble faire la fine bouche - eh bien s'il faut reconnaître une qualité à ce titre de Jaleco, c'est qu'il est parfait pour prendre conscience d'à quel point concevoir un jeu de ce genre est tout sauf une évidence.
Si vous voulez vous servir des armes, surtout faites-le quand vous n'êtes pas en danger! |
Le jeu affiche une relative richesse, pour l'époque, avec 5 personnages différents, des coups spéciaux, un mouvement de course... Une promesse plus qu'honnête.
Même s'il n'est pas sans défaut, on ne peut pas dire non plus qu'il soit franchement laid ou mal torché techniquement... Les sprites ne sont ni grands ni nombreux à l'écran, mais au moins on peut jouer à deux; on est sur Super Famicom, souvenez-vous, ça tousse.
Là où Rushing Beat Ran se rate, c'est qu'il cumule deux tares caractéristiques des mauvais beat them up sur console:
- un gameplay foireux. Ca n'a l'air de rien mais pondre un moteur de combat à peu près équilibré, c'est-à-dire où ni les ennemis ni le joueur ne roulent sur la partie adverse, et où l'ensemble de la palette de coups peut être utilisée à peu près efficacement, c'est tout sauf évident. A Rushing Beat Ran, il faut faire des prises. Sans arrêt. Sauf les fois où il faut enchaîner jump kicks ou charges contre les ennemis à forte initiative. Sinon? Sinon on se fait défoncer. De mille et une façons qui font hurler à l'injustice. C'est d'ailleurs ce que le jeu prévoit, puisqu'il propose une longue jauge de santé, et des vies et crédits en abondance. L'idée, ça semble donc être soit de se faire massacrer la gueule d'un bout à l'autre du jeu, en gérant au mieux son stock de vies, soit d'abuser encore et encore des trucs qui marchent.
- un parcours long. Ouais, le public console demande généralement plus d'une demi-heure de jeu. C'est pourtant à peu près la durée idéale pour un beat them all; au-delà des 3/4 d'heure, il a intérêt à être vachement bien conçu... Finir Rushing Beat Ran, il y en a pour plus d'une heure. Et non, les niveaux ne sont pas spécialement variés - et les très nombreux ennemis à exterminer tout le temps de la même façon non plus! Bref, on fait tout le temps la même chose. Et/ou, on le fait en se faisant défoncer. Franchement, au bout d'un moment c'est chiant à crever - surtout si on essaye de faire autre chose que du catch.
Vous l'aurez compris, je n'ai pas aimé Rushing Beat Ran, et je n'ai pas compris tous les avis positifs lus sur le net le concernant. Mais je l'avoue volontiers, je ne l'ai pas creusé. Alors si quelqu'un voulait bien m'expliquer pourquoi jouer à ce jeu de baston plutôt qu'à un autre, je lui en serais reconnaissant - mais alors qu'il le fasse en me parlant du jeu auquel j'ai effectivement joué, pas de l'espèce de fantasme que certains ont visiblement eu l'impression d'avoir entre les mains pendant les 10 minutes à tout casser durant lesquelles il l'ont fait tourner sur l'émulateur.
Je me suis renseigné sur Rushing Beat Shura, le 3e épisode, réputé encore plussse cool...
Eh ben par défaut, il propose 30 crédits pour se faire marave pendant une heure; ça doit être l'aboutissement d'un concept Jaleco...
Même s'il n'est pas sans défaut, on ne peut pas dire non plus qu'il soit franchement laid ou mal torché techniquement... Les sprites ne sont ni grands ni nombreux à l'écran, mais au moins on peut jouer à deux; on est sur Super Famicom, souvenez-vous, ça tousse.
Il faut quand même bien reconnaître que le gros bill du Blue Oyster Bar a des poses assez cocasses. |
Là où Rushing Beat Ran se rate, c'est qu'il cumule deux tares caractéristiques des mauvais beat them up sur console:
- un gameplay foireux. Ca n'a l'air de rien mais pondre un moteur de combat à peu près équilibré, c'est-à-dire où ni les ennemis ni le joueur ne roulent sur la partie adverse, et où l'ensemble de la palette de coups peut être utilisée à peu près efficacement, c'est tout sauf évident. A Rushing Beat Ran, il faut faire des prises. Sans arrêt. Sauf les fois où il faut enchaîner jump kicks ou charges contre les ennemis à forte initiative. Sinon? Sinon on se fait défoncer. De mille et une façons qui font hurler à l'injustice. C'est d'ailleurs ce que le jeu prévoit, puisqu'il propose une longue jauge de santé, et des vies et crédits en abondance. L'idée, ça semble donc être soit de se faire massacrer la gueule d'un bout à l'autre du jeu, en gérant au mieux son stock de vies, soit d'abuser encore et encore des trucs qui marchent.
- un parcours long. Ouais, le public console demande généralement plus d'une demi-heure de jeu. C'est pourtant à peu près la durée idéale pour un beat them all; au-delà des 3/4 d'heure, il a intérêt à être vachement bien conçu... Finir Rushing Beat Ran, il y en a pour plus d'une heure. Et non, les niveaux ne sont pas spécialement variés - et les très nombreux ennemis à exterminer tout le temps de la même façon non plus! Bref, on fait tout le temps la même chose. Et/ou, on le fait en se faisant défoncer. Franchement, au bout d'un moment c'est chiant à crever - surtout si on essaye de faire autre chose que du catch.
Attention, en cas de blessure par balle, vous prenez feu. |
Vous l'aurez compris, je n'ai pas aimé Rushing Beat Ran, et je n'ai pas compris tous les avis positifs lus sur le net le concernant. Mais je l'avoue volontiers, je ne l'ai pas creusé. Alors si quelqu'un voulait bien m'expliquer pourquoi jouer à ce jeu de baston plutôt qu'à un autre, je lui en serais reconnaissant - mais alors qu'il le fasse en me parlant du jeu auquel j'ai effectivement joué, pas de l'espèce de fantasme que certains ont visiblement eu l'impression d'avoir entre les mains pendant les 10 minutes à tout casser durant lesquelles il l'ont fait tourner sur l'émulateur.
Je me suis renseigné sur Rushing Beat Shura, le 3e épisode, réputé encore plussse cool...
Eh ben par défaut, il propose 30 crédits pour se faire marave pendant une heure; ça doit être l'aboutissement d'un concept Jaleco...
Quel est ton TOP10 des beat them all toutes consoles confondues ? Je suis toujours à la recherche de nouveaux jeux de ce genre.
RépondreSupprimerToutes consoles confondues? Je ne sais pas. Je ne connais pas suffisamment *toutes* les consoles. Sur 16bit, en tout cas, je n'aurais pas de recommandation vraiment originale à faire en dehors des classiques archi-connus; je ne pense donc pas te faire découvrir quoi que ce soit. La seule perle mésestimée sur laquelle je sois tombé pour l'instant, c'est le premier Sengoku sur Neo Geo. Et Double Dragon 1 sur MD, mais beaucoup pour des raisons sentimentales...
RépondreSupprimerCe jeu n'est pas bon il est médiocre voir mauvais je ne comprends pas qu'il soit adulé pas les fans de sfc honnêtement un beat où tu prends un seul et unique coup tu perd une vie complète sans pouvoir faire quoi se soit car le mode ikari ne se déclenche pas et on se fait roué de coups où les priorités foireuse ou tu te fais choppé par un ennemis qui n'est même pas sûr le même plan que son perso en plus vu le temps de latence pour déclencher son coup spécial avec 4 niveaux à rallonge et des ennemis aux barres de vie interminable non merci
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