Kamen Rider (Bandai)
Test rapide de Kamen Rider sur Super Famicom (Bandai)
Sortie originale: Super Famicom (1993)
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DOBOO LAÏDA KIKK!!! |
Jouer, c’est bien gentil, mais de temps en temps il faut aussi savoir se cultiver, un petit peu. Kamen Rider, le saviez-vous, est une série d’action japonaise du début des années 70 qui a largement contribué à définir le genre du Super Sentai. Si votre cerveau de petit enfant coupé au bol a été meurtri par les X-OR, Bioman ou autres Power Rangers, vous voyez de quoi il s’agit.
Bien qu’elle ait connu des foultitudes de spin-offs plus ou moins intéressants, c’est la série originale que Bandai a choisi d’adapter sur Super Famicom, 20 bonnes années après sa première diffusion. Déjà à l’époque, le jeu était donc un hommage à une référence vintage – et franchement, je crois qu’on ne peut que valider cette décision.
Takeshi Hongo et Hayato Ichimonji - des humains reconstruits, que dis-je? Des cyborgs! |
Pour que vous voyiez un peu comment c'est bien, sachez que les héros de Kamen Rider (Takeshi Hongo et Hayato Ichimonji, respectivement Ichigo et Nigo, ou "numéros 1 et 2") sont des "humains reconstruits" qui se sont retournés contre leur créateur, l’organisation crypto-nazie SHOCKER et ses hordes d’hommes de mains en collants noirs et masque de luchador. Leurs aventures riches en effets spéciaux artisanaux, sauts sur trampoline, terrains vagues insolites et séquences de transformation épileptogènes, se concluent généralement par la mise à mort rituelle d'un ou plusieurs monstres en caoutchouc qui font boum.
Le jeu offre lui aussi un karaoké du générique original
Le jeu traduit cette action palpitante sous la forme d’un beat them up à la Final Fight s’étalant sur 6 niveaux, que l’on peut affronter, seul ou à deux, en chemisette ouverte et pantalons pattes d’éléphant. Fidèlement à la série, les sbires masqués communiquent par couinements et disparaissent dans de la mousse de bain, on active sa ceinture typhon pour revêtir son costume de sauterelle, et on provoque l’explosion des affreux au moyen d’un "laïda kikk!" bien senti avant de faire face au redoutable Grand Maître Encapuchonné Polymorphe de SHOCKER. Les personnages sont là ; les décors sont là ; les musiques sont là ; les poses, petits détails et animations sont là... Et tout est très réussi !
Les sprites sont pas très grands, mais il y a plus de 3 ennemis à l'écran. A gauche, regardez: c'est le légendaire Spider Man! |
Le jeu en lui-même n’a rien de bien spécial. Au contraire, tous les ennemis se ressemblent, et les bosses et mi-bosses sont régulièrement recyclés – même si c’est cohérent avec la série, ça n’aide pas à créer de la variété. Ce n’est pas non plus le système de combat qui risque de rompre la répétitivité de l'action: il est extrêmement convenu.
Transformé, on récupère une jauge de vie pleine, des coups en plus, une macro sur L et R et la capacité d'achever les bosses. |
Ce qui sauve un petit peu de la monotonie, c’est le rythme des niveaux ; on bondit très régulièrement d’un écran à l’autre, dans des décors nombreux, variés et tout à fait dans l'esprit de la série, pour des confrontations finalement pas si identiques qu’on pourrait le craindre puisque les ennemis ont beau se ressembler, ils n’ont pas tous ni les mêmes comportements ni les mêmes armes dissimulées sous leur collant. Grâce à ça, aux confrontations régulières avec les cyborgs caoutchouteux de SHOCKER, aux petites cinématiques et aux missions bonus entre les niveaux, on ne s’ennuie finalement pas - mais la durée de vie reste assez courte.
Si vous cherchez le jeu, c'est cette cartouche: ne confondez pas avec le jeu de moto SD, vous seriez sans doute déçu. |
Kamen Rider est typiquement le genre de jeu qu’il faut apprécier comme un spectacle de pixels dont on est le héros ; c’est également un hommage aussi réussi que réjouissant à la série originale. Si vous la connaissez, vous serez conquis par ce jeu Super Famicom qui délivre du fan service par pelletées – et si vous ne la connaissez pas et que votre curiosité est piquée, vous avez peut-être une belle petite découverte à faire.
(j'ai récupéré les captures de parties sur ce streamplay)
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