mardi 9 avril 2019

Operation Ragnarok / Zed Blade

Mini test de Operation Ragnarok / Zed Blade (Neo Geo)

dans le cadre de la série Des Shmups plein les dents introduite ici
ou "mon assaut héroïque du leaderboard de Shmup.com"
-consultez mon profil ici-

"- Général, général! Cette fois je ne sais pas ce que l'humanité va devenir, c'est vraiment le bord du gouffre de la fin de tout!
- De tout?
- Oui-oui-oui, de tout.
- Je vois. Il ne reste donc qu'une chose à faire. Déclencher... L'OPERATION RAGNAROK!
- L'opération Ragnarok?
- Oui: L'OPERATION RAGNAROK!"


C'est l'Opération Ragnarok: le plancher va prendre cher.

Parfois, il ne faut pas se fier à sa première impression. Ni à sa deuxième. Voire même... A sa troisième non plus. C'est pas tous les jours que ça arrive - mais là, avec Operation Ragnarok (plus connu en tant que Zed Blade) je crois que c'est le cas.
L'intro du jeu s'ouvre par une musique techno infâme qui fait saigner les oreilles et appuyer précipitamment sur Start.
Le premier niveau dévoile alors une musique à peine plus tolérable, et surtout des graphismes affreux: vaisseau rose, sol rocailleux marronnasse, arrière-plan en dégradé de bleu et de verdâtre, ennemis au mieux sans intérêt. Dégueulasse.

Operation Ragnarok, ça ressemble à ça: c'est pas beau.

Et quand on persiste à s'intéresser au jeu et à son système de scoring... On est ahuri de découvrir qu'il tourne tout entier autour du leeching/milking (ou "pressage de citron" - à savoir, le fait de tirer le maximum de points des ennemis avant leur destruction). Attendez-vous donc, si c'est le score qui vous intéresse, à devoir tirer abondamment à côté des points faibles des bosses, et à arroser copieusement le décor: tout ce qui provoque une collision avec le vaisseau rapporte des points si on tire dessus. A commencer par le sol rocailleux du niveau 1. Débile? Oui, pas qu'un peu.


Scorabilité: Très bon
Contre toute attente... Cette connerie fondamentale du système ne le ruine pas complètement. Une fois passé le Stage 1, où on est contraint de se comporter de façon aberrante pour faire du point, on n'a plus trop affaire à un niveau où il faut canarder le sol, ou autre débilité du genre. Le principe général demeure, et il est idiot, mais il ne présente pas de faille de type épisode infini (les ennemis finissent par quitter l'écran ou s'autodétruire); et si on s'en tient à une logique strictement ludique, il a au moins le mérite de récompenser la prise de risque, puisqu'on passe effectivement son temps à tirer les moustaches du fauve quitte à finir croqué. Si on fait donc abstraction du moyen, et qu'on s'en tient à la finalité, le bilan est étonnamment bon: faire progresser son score au-delà d'un certain point demande expérimentation, persévérance, moments de grâce et cul bordé de nouilles. 

J'arrête là avant de jeter le jeu par la fenêtre.

Verdict général: Bon
En plus de ça, le jeu s'avère heureusement nettement meilleur que son premier niveau ne le fait craindre. Il n'est jamais "beau", mais il s'avère prenant et agréable à jouer; qu'il s'agisse de courir le score ou de boucler le parcours en crédits limités, on est sous la tension constante d'un mélange de récitation par coeur, de navigation habile, et de réflexes salvateurs. Le parcours fait pile la bonne longueur (30mn), le système d'armement est honnête et ne génère pas de frustration en cas de crash, et la difficulté est élevée sans jamais être injuste. Même la BO électro-techno-dance-groovy se révèle moins de-mes-deux qu'au premier abord, avec quelques morceaux même carrément entraînants.

Le jeu atteint son point culminant au niveau 4

Au final, faire la critique de ce jeu, c'est un petit peu comme expliquer à son gosse qu'il s'est planté à son exo de maths alors que le résultat final est correct: elle a beau cumuler les erreurs, cette Operation Ragnarok finit étrangement par tomber juste. Si vous aimez les shoots de la période, vous avez peut-être là quelques bonnes heures de flinguage à y passer.

Finir le jeu en 4 crédits est déjà un bon challenge. En un seul, faut carrément être fort!





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