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mercredi 25 août 2021

Test du Qanba Dragon pour PS3 / PS4 / PC

Des fois, les circonstances font que.

Là, il s'est trouvé que j'avais un billet, envie de me faire plaisir, et qu'il m'est revenu sournoisement sous le nez - je parle du Quanba Dragon, un stick haut de gamme qui a sacrément de la gueule.

A moins de tomber sur un bon deal ou une tentative caractérisée d'extorsion, le tarif "régulier" du bestiau est la bagatelle de 300 balles, ce qui est tout de même vachement pas rien pour "une manette". Mais l'envie d'un bon gros craquage revigorant fait parfois s'affranchir de toute raison, et je pense que les amateurs de jeux d'arcade seront nombreux à considérer que ce genre de prix peut s'entendre dès lors qu'il s'agit du stick qui deviendra votre fidèle compagnon de cassage de tête ou d'explosion de l'empire Bydo.

Malgré quelques défauts apparents, et estimés plus ou moins justement, je me suis lancé.




Et le fait est qu'au déballage, l'engin envoie du steak.






Le carton ayant de bon goût de pas être fini au rabais, on est dans de bonnes dispositions pour révéler à ses yeux amoureux les surfaces chatoyantes d'un putain de mastard de plus de 5 Kgs.


Enorme. 31.75 x 50.8 x 12.7 cm; 5.26 kilogrammes

Plastique, alu, plexi, long câble USB tressé, multiples loupiotes, contrôles de tous poils, il n'y a vraiment rien à redire: tout est net, solide et respire la qualité. 

J'ai également testé l'intérieur, et le verdict est le même, se permettant même un luxe de détails plaisamment inutiles, comme le revêtement écaille de dragon en peau de zobe ou l'écusson de la marque. Très cool. 


L'intérieur se soulève pour accueillir les rafraîchissements de la mi-temps.


Pourtant, ce matin, je remplissais le formulaire de retour et déposais le Dragon au bureau de poste du coin, car malheureusement ce craquage a très vite eu l'arrière-goût amer du mauvais crétinisme. Pas celui qui vous fait vous vautrer dans la satisfaction d'être un gland: celui qui vous rend penaud d'avoir franchi stupidement les limites. Car non, ce Qanba Dragon ne sera jamais mon doudou des soirées pyjamas, cloche à binouse, et bagarre sur Fightcade.

La faute à quoi? La faute à Sanwa et Qanba. 

En matière de sticks comme de tant d'autres choses, on ne discute pas des goûts. Enfin, on ne devrait pas. Ou alors brièvement. Sanwa a réussi, il faut lui reconnaître ça, à devenir synonyme de qualité. Au point que dire d'un stick qu'il est "full Sanwa" met souvent fin à toute discussion, comme s'il y avait les chinoiseries qui puent la pisse d'un côté, et Sanwa de l'autre. Personnellement, et particulièrement s'agissant des sticks eux-mêmes, je ne comprends pas comment on peut préférer un Sanwa JLF à un Seimitsu LS 32. Mais soit - la majorité des joueurs kiffant le Sanwa, que ce soit par réelle préférence éclairée ou par ignorance du reste de l'offre, c'est du Sanwa qu'on retrouve logiquement dans le Dragon. Je m'y étais préparé - mais je voulais croire que par la magie du haut de gamme rutilant de l'ensemble, ce JLF aurait des sensations différentes à procurer, ou alors qu'elles seraient suffisamment diluées dans le cool pour passer. Et pas du tout. Il n'y a aucune particularité notable à l'assemblage proposé, que ce soit le restricteur, la taille de la poignée, la hauteur du manche, la fermeté des microswitches ou du ressort. La seule différence est juste cosmétique, avec un shaft cover transparent et une poignée en faux métal. 

Donc si vous êtes pro-Sanwa, soit vous serez content de retrouver vos marques, soit au contraire vous vous direz que ce ressenti là vous l'avez déjà connu ailleurs.

Par contre, si vous êtes pro-autre chose (je n'exclus pas les Horiphiles), mais en particulier si vous êtes pro-Seimitsu, vous allez tiquer. Parce que le stick vous allez vouloir le changer - changer le ressort du JLF, ou cafouiller longuement un assemblage bâtard pour fixer votre stick en interne... Car l'alternative, qui est d'utiliser comme il se doit les fixations externes des Seimitsu, elle est moins évidente qu'ailleurs. Elle veut dire enlever le plexi, donc virer les petits capuchons d'epoxy noire pour faire apparaître les vis. Facile? Oui, mais pas tout à fait sans risque: il suffit de voir que sur ce site pro indiquant la marche à suivre, le type a quand même un peu abîmé son plexi durant l'opération. En rappelant que, par dessus le marché, l'overlay étant solidaire du plexi chez Qanba, si vous abîmez l'un, vous abîmez l'autre. Tout ça, sur votre beau stick tout neuf à 300 balles encore sous garantie - je sais que ça n'arrêtera pas tout le monde, mais moi c'est là que mon plaisir s'est transformé en prise de tête. 

D'un point de vue commercial, je ne sais pas au juste à qui s'adresse véritablement ce stick: aux L33+ G&m3|2z esthètes, ou aux joueurs occasionnels en quête de ce qu'ils pensent être "le top" - mais il n'est pas pour moi, et je ne me vois pas le recommander aveuglément, malgré son habillage bien réjouissant. Pour un premier stick, ce serait un choix étrange; quant à l'amateur de ce genre de produits qui doit déjà s'être assemblé une bécane sur mesures pour moins cher, il n'est pas dit qu'il ait l'envie ou les moyens de le refaire sur ce châssis de luxe.

Bref, si l'achat vous tente, mûrissez bien votre décision car elle est moins simple que la seule question de savoir si vous avez le pognon ou pas pour ces conneries.

Qanba Dragon

Les plus:
- esthétique
- ressenti qualitatif de l'ensemble
- confort

Les moins:
- pas de gros bouton Start à microswitch
- plexi encollé à la visserie et solidaire de l'overlay
- rien d'original côté contrôles
- encombrement (prenez bien les mesures en vue du stockage)

samedi 17 novembre 2018

Test (et mod) du Venom Arcade Stick PS4/PS3

Lors du Tournoi de Fighter's History Dynamite de ce mois-ci, LeGil s'était pointé avec un gadget qui a fait un peu causer: un adaptateur de chez Brook Accessories permettant de raccorder un contrôleur USB (ou bluetooth!) à un port DB15 (type Neo Geo). C'est ce qui lui avait permis de venir avec son stick à lui sous le bras. Il nous en avait fait la démo, et j'avais trouvé ça franchement pas mal - en termes de fonctionnement en tout cas, c'était nickel.



Parallèlement à ça, voilà t'y pas que mon copain Nico se plaint de pas pouvoir jouer au pad... Il n'en fallait pas moins pour que le vers, à peine entré dans le fruit, ne croque la pomme entière et me crache les pépins dans l'oeil. 
Bien sûr, il me fallait un adaptateur comme ça - ça rendrait tellement service à Nico quand il vient chez moi! Plutôt que d'acheter un pad Neo CD qui coûte assez cher et ne lui conviendrait pas forcément, hop, il prendra un de mes pads PS3. Affaire réglée: l'argument économique, imparable.
Enfin...
Hem...
L'autre chose que cet adaptateur me permettrait de faire, c'est de m'offrir un nouveau stick - j'en avais justement ressenti le besoin (le besoin, oui, ne cherchons pas autre chose, c'est le mot), récemment, pour remplacer mon Hori stick mini lors des sessions Fightcade, des parties sur le Raspberry, ou pour slalomer entre les boulettes du Raiden IV PS3.
En plus, là, je pourrais brancher ce beau stick sur ma Neo Geo! Et frimer le jour où l'occasion se présentera de le trimballer sur une dose à l'extérieur. Dans un bel attaché case noir brillant dont j'aurais préalablement ôté toutes les liasses de dollars - ou dans un étui à violon, selon. Je le visualisais bien.

Bref, tous ces beaux achats s'imposaient.

Je me suis donc mis à farfouiller sur le net en quête du stick qui serait mien. Après m'être un temps astiqué sur le Qanba Dragon, tâté sur le Qanba Obsidian, puis avoir envisagé l'autre extrémité du spectre financier avec les petites annonces du Bon Coin à la con pour trouver du Madcatz à bon prix, j'ai fini par partir sur une référence qui m'était totalement inconnue: le Venom Arcade Stick.

Je voulais, quel que soit le stick, l'équiper en Seimitsu (qu'il s'agisse du levier ou des boutons), donc il était inutile de payer un équipement Sanwa de série qui finirait dans un carton.
Je ne voulais pas de Sanwa. J'en ai déjà, et j'étais décidé à prendre un stick à course courte pour les shoots et surtout le tapping dans les jeux de baston. En somme, il me fallait une carcasse avec 8 trous disposés façon Vewlix avec une PCB polyvalente dedans, et si possible du bouton turbo (pour jouer à Ghost Pilots, wink-wink-nudge-nudge). Celle du Venom, partagée avec le Mayflash F500 ou le 8bitdo NES30 paraissait parfaite. La PCB offrait des facilités en termes de compatibilité et de montage, et, c'est ce qui m'a séduit le plus, son plexi était magnétique. Après avoir parcouru ce tuto, j'ai donc commandé mon matos avec comme perspective un stick totalement personnalisé, en termes de sensations comme d'esthétique, sans avoir à m'emmerder avec des tournevis exotiques, de la perceuse ou du fer à souder. Le temps que les paquets arrivent me laissait juste le temps de bricoler mon overlay sous photoshop...

J'ai reçu le matos cette semaine, et je m'y suis mis aussi sec!

Le stick lui même.

Le matos intégralement commandé chez Smallcab.

Surprise au déballage: merde, mais...??! Le matériel d'origine est pas mal du tout! Sans blague, qu'il s'agisse du stick ou des boutons, c'est de la bonne qualité. J'avais lu de vilaines critiques sur les boutons; je peux les comprendre venant de personnes qui cherchent un toucher à la Sanwa - mais hormis cette affaire de goût, ils sont très bons: le ressort est relativement ferme, mais le bouton coulisse bien droit, sans accroc, et le plastique a un bel aspect. On dirait quasiment du Seimitsu avec des capuchons convexes. Quant au stick lui-même, il ne réserve pas de mauvaise surprise. Je ne peux pas me prévaloir d'avoir essayé ces commandes d'origine en profondeur vu que je les ai éjectées d'emblée, mais elles m'ont paru plus qu'honnêtes. 




Bon après, on va pas se cacher qu'esthétiquement, cette association noir/bleu profond/anthracite est pas des plus sexy. Il est donc temps d'agir.

Passons donc en revue le matos que j'y ai mis pour mon petit projet.





- 1 joystick Seimitsu LS-40-01 - Noir 
- Câble JST-XH
- Femelle vers femelle (pour le raccordement du stick) 
- Des boutons Seimitsu PS-14-G  de diverses couleurs
- 1 Poignée aluminium (boule de stick, quoi) - grise 
- 1 Sanwa OBSC-24 - Blanc (pour remplacer l'odieux bouton Playstation)

Niveau outils, il faut:
- un cruciforme pour toute la visserie
- un tournevis tête plate pour maintenir le stick au moment du dévissage de la poignée
- un scalpel (ou à défaut un bon cutter) pour la découpe de l'overlay
- un triple décimètre (de préférence en métal), toujours pour la découpe
- un bout de papier et un crayon pour prendre des notes

Et c'est tout!

On retourne du coup sans tarder le bestiau, et.... OooOooh!




Formidable prouesse du génie humain, les patins du stick sont percés pour laisser apparaître les vis. Un bon point qui confirme la vocation de ce stick à être bricolé.




Le dedans est conforme à ce que j'avais vu sur le net. J'ai pris une photo, histoire d'avoir une trace des raccordements de boutons.

Si vous voulez le changer, surtout commencez par le stick! Car dans le cas qui m'intéresse (un Seimitsu LS-40-01), la plaque de montage ne correspondant pas bien aux points de fixation internes, il faut fixer le stick directement sur le panel en métal, en le vissant par devant (et donc avant de poser le nouvel overlay).
On commence donc par dévisser la boule du stick, on fout dehors tous les boutons, et on retire le plexi magnétique.



Disons-le en passant, ledit plexi magnétique est définitivement un gros point fort. Il est de belle facture, suffisamment épais, et les aimants ont la puissance qu'il faut.
Une fois celui-ci enlevé, on dévisse le stick d'origine, et on enlève la plaque de montage du Seimitsu pour le fixer par l'avant au moyen des 4 vis centrales.



A l'intérieur, le stick original est raccordé borne à borne (haut/bas/gauche/droite) sur 4 fiches de la PCB.



Il y a de fortes chances que le stick que vous voudrez y mettre en remplacement soit à fixer sur cette autre fiche prévue à cet effet.



Testez un peu votre stick pour vérifier que vous avez bien positionné le stick (et la fiche) dans le bon sens (par exemple via un soft comme joytokey) et vous pouvez passer à la suite.

La suite, c'est délicat: c'est l'overlay maison!

Sur ce modèle, le gabarit fait 3840x2316 en 300dpi. Ca fait juste un peu plus long qu'un A4 - dommage, ça pourra pas sortir de l'imprimante de Monsieur tout le monde.
J'ai fait sortir mon artwork sur papier photo, ce qui ne coûte pas rien... Mais au final, c'est peut-être pas plus con d'avoir un papier robuste vu le nombre de manipulations et de retouches qu'il a subi, et la finesse de certaines bandes que j'ai dû y découper.




Inutile d'imprimer le positionnement des boutons, on peut les tracer au crayon en se servant du plexi comme gabarit. Quant au trous pour les leds, c'est inutile aussi: sur cette surface blanche, on voit la lumière passer au travers.



S'il y a une partie délicate, c'est bien celle-là; en tout cas, moi j'ai pas réussi à faire ma découpe du premier coup à la bonne taille, il a fallu rogner un petit coup par-ci, un petit coup par là. 
Mais au final, j'y suis parvenu, et une fois l'overlay à la bonne taille et le plexi reposé dessus, il n'y a plus qu'à faire le plus simple: remplacer les boutons.

Pour l'un d'eux, j'avais une autre petit travail d'impression à faire. Comme je voulais me débarrasser du logo playstation, j'ai remplacé son capuchon par celui d'un bouton Sanwa transparent. J'avais prévu plusieurs petits motifs à y glisser, au vu de ce que m'a sorti mon imprimante à court d'encre (typique) et du rendu général, j'ai opté pour un nouveau logo Data East - on n'a jamais trop de logos Data East.



Après avoir panaché un peu le reste de mes boutons pour n'avoir que des capuchons blancs, j'avais donc ceci en main.




Les mettre en place, c'est con comme la lune: on met les nouveaux boutons à la place des anciens, on les raccorde, et on vérifie qu'on a bien mis le fil vert sur le bouton vert et le fil rouge sur le bouton rouge. A noter cependant qu'il a fallu bourrer comme un sagouin pour les faire rentrer, les boutons Seimitsu; leur diamètre est un chouille plus grands que ceux d'origine. Ca a été un test pour la carcasse du stick; du coup, je peux vous le dire, elle est solide.


Et?
Et une fois les tests effectués et la plaque à la base du stick revissée, c'est tout!




A moi la classe internationale!

Même si j'ai bien sûr vérifié qu'il était fonctionnel, je n'ai pas encore eu l'occasion de le mettre à l'épreuve en profondeur; promis je m'y mets une fois torché ce billet.

En attendant, je peux quand même me prononcer sur quelques éléments du stick original: il est parfait dans le créneau qu'il vise, celui d'un stick d'entrée de gamme (hors "minis") qui facilite la customisation partout où il est possible de le faire. Pour qui se foutrait de ce dernier point, le matos de base est suffisamment bon (sauf si vous êtes un inconditionnel du Sanwa) pour être conservé sans honte. Il est juste dommage que l'overlay fourni soit aussi nase.
Visiblement, c'est un stick qui a eu pas mal de succès sur la toile, et ce n'est pas étonnant; moi en tout cas je recommande complètement. J'ai mon stick à moi, ça m'a fait un projet sympa à réaliser, pas plus compliqué et nettement plus agréable à monter qu'un meuble Ikea.

Pour finir, je vous donne un ordre d'idée des tarifs des principales combinaisons que vous pourriez envisager:

Le stick de base (ou presque) - entre 80 et 90 euros.
Le stick se trouve en boutique à 80 balles, mais vous voudrez peut-être quand même en virer l'overlay, et en imprimer un qui se marie bien avec la couleur bleue des contrôles.

Le stick avec des boutons et couleurs comme on aime bien - autour de 105 euros
Parce que vous êtes fanatique Sanwa ou Seimitsu, ou juste pour avoir des couleurs plus à votre goût ou en phase avec un overlay maison, vous changez les boutons. Sauf fantaisie, c'est dans les 2€20 le bouton, un peu plus pour une boule de stick.

Le stick complètement customisé - à partir de 125 euros
En sus des modifs précédentes, le remplacement du stick (pour un Sanwa ou un Seimitsu - ou un Hori, hein, on n'a jamais tout vu) coûte minimum 20 euros. En dessous de ça, la qualité que vous auriez ne justifierait pas de remplacer le stick d'origine.


Je terminerais bien en disant "à vous de jouer", mais là c'est plutôt moi qui vais y aller.

mercredi 5 juillet 2017

Famiclone made in China: la Coolbaby RS-37

Pour le retrogamer qui veut faire de la Famicom en dilettante et à peu de frais, il y a l'option de la Famiclone made in China.

Ou plutôt les options - il a fallu étudier un petit peu le marché, parce qu'il y en a de toutes sortes, de ces machins-là.
J'ai mis de côté ceux qui sortaient du HDMI; soit ils étaient livrés avec des manettes sans fil à piles, soit les réponses du vendeur à mes questions m'inspiraient moyen.
J'ai éliminé aussi les modèles à catalogue de jeux intégré, pour préférer ceux à port cartouche format Famicom 60 pins, souvent livrés avec une ou deux cartouches XXX in 1.
J'ai consulté un peu de video rétro youtube polonaise, aussi.
Et pour la somme de 26 euros port compris depuis la Chine, j'ai finit par opter pour cette chose : la "Coolbaby RS-37".

HD video output: on sent que c'est du sérieux.

Réception et déballage

Le bazar m'est arrivé en un peu moins de deux semaines. La boîte de la console fait office de carton du colis, entouré de papier bulle et couvert d'un film plastique opaque. Ca m'est parvenu en bon état.
A l'ouverture, pas de mauvaise surprise: tout ce qui devait se trouver là s'y trouvait.
La console et les deux cartouches fournies ont l'aspect et le poids de jouets de solderie pour bébé.
Les manettes semblent mieux finies, les boutons ont un bon toucher rigide, et une course nette; par contre le premier contact avec la croix directionnelle donne quelques craintes; elle manque de souplesse.


Premières utilisations

L'audio/video est du composite transmis via un câble RCA de longueur satisfaisante. C'est du 60Hz qui va bien. Sur le papier, c'est pas pire que le matos officiel (rappelons quand même que si vous voulez de la NES/Famicom en RGB, la modif est coûteuse). Dans les faits, je serais infoutu de vous dire comment ça tient la comparaison avec une Famicom AV, mais je ne pense pas que ce soit ridicule: sur un cathodique l'image n'est pas plus dégueulasse que le commun des signaux composites… 

On ne manquera pas de Contra.

Limite je la trouverais plutôt de bonne qualité - encore une fois sans pouvoir comparer. Mais les couleurs sont bien lumineuses et ne bavent pas particulièrement.
Sur écran plat, on a bien sûr droit à la bouillie de pixels habituelle pour ce type de connectique.

Robocop sur dalle: ça passe encore vaguement. C'est plus ou moins hideux selon les titres.

Le hardware n'est pas un système d'émulation. Ceux qui connaissent les jeux sur hardware Nintendo sont susceptibles de percevoir des différences dans l'exécution des softs, notamment sur la partie sonore ; par contre les jeux chargent bien instantanément, il n'y a pas d'OS ni quoi que ce soit.

Les deux manettes fournies ne sont pas intégrées comme sur les premières Famicom, mais possèdent une connectique qui a l'air compatible avec NES et Famicom AV. Sur ce modèle, les boutons sont en lignes - la rangée de boutons supplémentaires est un doublage des boutons I et II en rapid fire. Bien, ça. Bonne surprise, à l'usage, la croix directionnelle s'avère pas aussi mal qu'elle en avait l'air - en tout ca, on joue sans inconfort.

L'alimentation FR fournie délivre du 9V 1A, soit la norme des consoles de l'époque. Son fil est en revanche bien court; je l'ai remplacé par celui de ma Master System, parfaitement interchangeable.

Ombre au tableau: la cartouche 500 in 1 ou le port cartouche (ou va savoir quoi) ont rapidement montré des signes de déconne. Ca se manifeste par un écran blanc brouillé à l'allumage après quelques temps d'inactivité. Bizarrement pas immédiatement après un lancement qui a fonctionné, et heureusement pas après un reset (qui est nécessaire pour changer de jeu depuis la XXX in 1). En retirant puis remettant la cartouche dans la console, ça refonctionne généralement tout de suite. C'est un petit inconfort pas inhabituel pour nous autres manipulateurs de vieilles bécanes, mais pour du neuf ça ressemble à un signe de faiblesse à surveiller. A voir si c'est la console ou la XXX in 1, j'ai pas encore de cartouches originales pour vérifier.

Les jeux

La console est fournie avec deux cartouches. La première est farcie de roms de Contra: du Contra qui commence à tel ou tel niveau, avec telle ou telle arme etc.
La seconde, une 500 in 1, ne contient sans surprise pas vraiment une sélection de 500 hits. Il y a des doubles, des merdes inconnues, des bootlegs (du genre Super Mario avec Bart Simpson, ou des adaptations injouables de Street Fighter II)... Mais aussi d'authentiques bons jeux qu'on espérait trouver: Contra, Mario, Castlevania, Ninja Gaiden, et wagons d'autres excellents titres sont là. A noter que cette sélection contient certains jeux sortis au Japon uniquement sur Famicom Disk System (dont Green Beret / Rush 'n' Attack) et qu'elle est bien fournie en beat them up, avec notamment les 3 Double Dragon, Nekketsu Kakuto Densetsu et sa clique, Mighty Final fight, et Prisoners Of War.
Bref, il y a pas 500 jeux, certaines absences sont notables (j'ai pas trouvé certains Tortues Ninjas, ni Makaimura, ni Dragon Ninja, ni Rygar, ni Commando... Je les trouverai peut-être sous un autre titre) mais il reste quand même de quoi faire!



Conclusion

En l'état, c'est franchement pas mal - en fait, c'est même carrément bien considérant le prix. La vraie réserve que j'ai concerne la longévité du bazar: ce déconnage chronique au lancement a de quoi faire douter, et je ne sais pas encore s'il est à imputer à la cartouche ou à la console. Dans le pire des cas, si le machin cane, il me restera un câble composite, une alim d'usage courant, des manettes et des cartouches a priori réutilisables...

Epilogue -- mise à jour 6 semaines plus tard

J'ai maintenant confirmation que c'est la 500 in 1 qui déconne. Elle est toujours utilisable, mais avec cette contrainte débile qu'il faut avoir fait tourner une cartouche "qui marche" au préalable.
Va comprendre.
Deuxième avancée: j'ai pu vérifier que la console faisait parfaitement fonctionner certains jeux originaux... Et pas d'autres, qui buggent copieusement!
Evidemment ça va compliquer les achats, voire complètement les réduire à néant - ce qui rend le merdouillage de la 500 in 1 d'autant plus regrettable, et fait retomber l'intérêt d'acheter cette console d'un bon cran!

mercredi 18 novembre 2015

Joystick Neo Geo: Pro Controller Vs Stick Classique

Je n'avais pas encore de stick "cacahuète" (ou "haricot", ou "kidney stick", ou "Pro Controller" - bref, celui de 2e génération), et quel que soit le mal que j'ai pu en lire, cela commençait doucement à me manquer.

J'en ai reçu un cette semaine, que j'ai enfin pu comparer au stick "classique" (ou stick "carré" - vous savez, celui qui est rectangulaire).

En haut, le caca stick. En bas, le stick classique.



A l'ouverture

Bon, premières constatations: la taille, et l'esthétique.
La première différence est indéniable; la seconde sera laissée à l'appréciation de chacun.
Les deux ont leur charme sobre... Enfin, sobre, un peu moins pour le controller pro et ses boutons A et B de pompier...
On remarquera également que les boutons du Pro sont sensiblement plus gros que ceux du classique, et que sa boule de stick n'en est pas une. En revanche, le plastique de sa coque et son aspect légèrement brillant jouent plutôt en sa faveur, et font généralement qu'il vieillit mieux que son aîné.

Le stick

Une fois pris en main... On hausse un peu le sourcil.
Les deux stick se comportent de manière très similaire. C'est du vrai stick Seimitsu, adapté à la petite coque de sticks domestiques.
Ils ne font pas l'unanimité, et certains les trouvent archaïques. Cela tient aux faits qu'ils ont une course très courte (la tige est quasiment en contact de microswitches de type "à bras"), et que les dits microswitches opposent relativement pas mal de résistance à la pression, en émettant un bon gros clic bien sonore.

Histoire de ne pas jargonner: un microswitch, c'est un petit interrupteur à contact: on appuie dessus pour l'activer (clic), et il remonte en position off quand on le relâche. Comme pour un bouton - c'est un bouton. Dans un stick, il y en a un pour chaque direction (haut, bas, gauche, droite). 


Dans le stick classique...


Dans le stick cacahuète... Regardez les 4 lames autour de l'axe du stick: ce sont les bras des microswitches.

Ce ressenti que certains diront rustique a cependant un revers positif, c'est que le stick réagit rapidement et précisément. Moi je fais partie de ceux qui trouvent que c'est du bon matos - pas ce qu'on trouve de mieux niveau agrément, mais une configuration efficace, réactive et précise pour le jeu.

J'ai l'impression que, malgré une conception identique (pour les switches et le restricteur), le stick du Pro oppose davantage de résistance que le classique. Mais la différence n'est pas suffisamment flagrante pour que je sois sûr qu'elle soit matérielle ou que me vienne même l'envie de vérifier si pièces étaient exactement les mêmes.
Pour les boutons, en revanche, l'inspection s'imposait!


Les boutons

Soyons clairs: ni l'un ni l'autre des modèles ne brille dans ce registre!
Ceux du classique donnent une sensation de poids et... de très légère instabilité. Leur descente n'est pas parfaitement verticale, et leur remontée pas des plus vives. Et pour cause.


Ca, c'est les 4 boutons du stick classique.

Et ça c'est quand le doigt appuie dessus.

Les boutons du classique sont simplement enfichés sur des microswitches, alors qu'habituellement, en gros, la partie qu'on presse serait dans une coque individuelle guidant sa descente vers l'interrupteur. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire, mais en clair c'est pas top...

Mais malgré tout mieux que les boutons de la cacahuète, qui eux sont des contacteurs caoutchouteux tels qu'on en trouve normalement dans les pads - pas dans du vrai stick d'arcade.



Traîtrise!


Comment ça marche: le plastique appuie sur le caoutchouc qui fait tomber le contacteur sur la PCB. Beuh!

Allez, on va pas hurler: dans un cas comme dans l'autre, c'est fonctionnel. Mais avouez que c'est les boules d'avoir une bécane qui fait tourner des jeux d'arcade, mais un contrôleur qui dans un cas comme dans l'autre, n'est qu'à moitié à la hauteur du support.


_______________________________________________
En bref

CLASSIQUE                                                        CONTROLLER PRO
STICK: très bien                                                      STICK: très bien
BOUTONS: assez bien                                            BOUTONS: bof
ERGONOMIE/PRISE EN MAIN: très bien       ERGONOMIE/PRISE EN MAIN: bien
OPTIONS: aucune!                                                 OPTIONS: aucune!


And the winner is...

Le Pro Controller a pour lui une finition extérieure plus aboutie: câble un peu plus long, plastique de coque plus joli (du moins dans sa version noire - je le trouve nettement moins chouette en gris!), et une fiche DB15 qui tient mieux dans le port de la console. Son joystick lui-même offre des sensations comparables au stick classique.
En revanche, ce dernier a des boutons certes pas top non plus, mais offrant quand même de meilleures sensations, une taille plus confortable - et surtout un design irremplaçable!

Bref, pas de doute, s'il faut choisir, c'est le classique qu'il faut avoir.

Maintenant, tout le monde ne se dira pas qu'il doit choisir (quand on aime les sticks, et la Neo Geo, il est dur de faire l'impasse sur l'un des deux), et la différence de prix croissante entre eux peut finir par donner à réfléchir, le Controller Pro n'étant pas non plus une manette honteuse... Et pouvant accueillir lui aussi des boutons de remplacement...

J'y consacrerai d'ailleurs un prochain billet...

dimanche 26 juillet 2015

Pad Under Control pour Super NES / Super Nintendo / Super Famicom

Aaah, les bêtises, les erreurs de débutant, les fausses bonnes affaires... On lutte tous pour les éviter, mais c'est par pour autant qu'on y arrive!
Quand j'ai racheté une Super Famicom à poil, l'an dernier, je pensais m'en tirer avec des manettes non-officielles bon marché... On en trouve assez facilement ; mon « Cash Magasin » du coin a dans ses rayons toute la gamme de contrôleurs Under Control pour accompagner son offre de jeux rétro.
Ce sont des manettes de fabrication actuelle, neuves, vendues sous blister. Un truc qu'on est bien content de trouver. Et puis j'avais essayé celles de la même marque pour la N64 peu de temps avant, et je les avais trouvées très convaincantes.

Seulement j'ignorais encore une règle fondamentale du rétrogaming, à savoir... Que c'est un domaine qui échappe à la majorité des logiques.
Ici, en l'occurrence, se dire qu'une marque capable de faire du bon boulot sur un contrôleur comme celui de la N64 devrait s'en sortir sur un truc aussi con qu'un pauv'pad super nintendo, c'était une erreur.

Les boutons boutonnent, pas de problème - encore que ceux "d'épaule" (L et R) donnent comme une désagréable sensation de fragilité.
Ce qui craint vraiment, c'est la croix directionnelle. Elle est assez raide et inconfortable; surtout elle est imprécise et "n'enregistre" pas tout. Ne me demandez pas pourquoi, mais sur les deux manettes que j'ai achetées, les diagonales bas/gauche ont énormément de mal à passer. Ca rend par exemple impossible de passer un hadoken, sauf à être du côté droit. Sauf à vouloir établir ça en nouveau mode de jeu inédit pour Street Fighter 2, c'est vraiment emmerdant.

Bien sûr, j'ai démonté / examiné / nettoyé des fois que / remonté... En pure perte de temps.
J'ai pas cherché plus loin et ai donc du commander sur le net des pads Super Famicom.
Ils ont beau ne pas être les pads qui brillent le plus par la qualité de leur facture, ils aplatissent en dormant la fabrication super cheap des pads Under Control, qui font vraiment camelote à côté. Et surtout, eux, ils transmettent convenablement les directions.

Bref, n'espérez pas gagner du temps et de l'argent en prenant du pad Super Nintendo / SNES / Super Famicom de marque Under Control: tournez vous directement vers le matériel d'époque.

La conclusion simple qui s'impose.

lundi 25 mai 2015

Le ASCII Fighter Stick Special pour Super Famicom

Echaudé par la mauvaise expérience du Power Stick megadrive, j'ai pris mes précautions et me suis un peu documenté avant d'acheter ce "Fighter Stick Special", qui ressemblait fort au meilleur compromis entre prix/disponibilité et ce que je recherchais - à savoir un stick pour le Vs Fighting sur Super Famicom.


L'objet, et ses deux rangées de boutons: en haut les patates, en bas les lattes.


Au cas où le nom n'indiquerait pas assez clairement qu'il est fait pour la baston, et plus particulièrement pour Street Fighter II et Fatal Fury Special (wink-wink-nudge-nudge) les polices de caractères employées dans le logo s'en prendront à votre inconscient pour vous ouvrir les yeux. Arrivé à ces lignes, si vous croyez toujours que c'est pour faire du Mario Kart, vous êtes lent.

Mais mis à part l'affichage, ce stick a effectivement été réfléchi dans cette optique là, et de manière assez maligne.
On trouve évidemment les deux rangées de 3 boutons (Y, X, L, et B, A, R), soit la configuration Poings / Pieds par défaut de Street Fighter 2. Très bien.
Sur la rangée du bas, le bouton L a été intelligemment doublé. Cela permet de rendre le contrôleur fonctionnel assez intuitivement pour d'autre jeux "latéralisés" (dans lesquels L et R sont affectés à des actions "gauche" et "droite" - pour, je sais pas moi, par exemple pivoter dans les phases vues du dessus de Contra III, ou foncer sur les côtés à Dragon Ball Z). 
Ce bouton L supplémentaire peut être désactivé en faisant basculer le premier switch du contrôleur de la position 7 (boutons actifs) à la position 6, pour éviter ainsi les "fausses frappes" sur celui-ci.

Le stick en position "6", avec le bouton L désactivé.


Ce même switch a une 3e position: "4". Celle-ci désactive cette fois les 3 boutons du haut...
Et là, vous avez quoi? Une rangée de 4 boutons disposée quasiment comme sur un arcade stick Neo Geo! Bien sûr, il faudra aller bidouiller dans les options de contrôle des adaptations de jeux SNK pour tirer parti de cette répartition, mais j'ai trouvé l'idée excellente pour jouer à ces jeux avec les contrôles pour lesquels ils ont été conçus, et ainsi transformer sa SFC en Neo Geo du pauvre.

En position 4 - vous le voyez, l'alignement du bas? J'ai trouvé l'idée excellente.



Et quand je dis du pauvre... C'est des softs que je parle, car le stick, lui, est non seulement bien conçu, mais d'excellente facture.

Le joystick lui-même est de très bonne qualité. Un vrai stick à microswitches, plus proche du type Sanwa que du Seimitsu dans le ressenti - en d'autres termes, il offre un mouvement plus ample et plus "mou" qu'un stick Neo Geo. Les sensations sont différentes, donc, mais agréables et efficaces. La boule est un poil grosse, mais là aussi c'est affaire de goût et pas difficile à changer au besoin.

Les boutons me faisaient un peu peur. Ils ne sont pas aussi mous que je le pensais - en fait au contraire ils sont fermes et offrent un retour immédiat. Par contre, comme sur d'autres contrôleurs ASCII, ils sont plats au lieu d'être concaves, et d'un plastique assez lisse. Le doigt a un peu de mal à trouver sa place dessus au début, et ça glisse un peu... Ou plutôt "ça donne l'impression que ça va glisser". Pour moi, c'est pas top au niveau du ressenti, mais c'est loin d'être rédhibitoire. Ils offrent plutôt un ressenti inhabituel que mauvais, je dirais: en fait, ils fonctionnent très bien.
A vue de nez, ces boutons sont de taille standard, mais je n'ai pas démonté la coque pour vérifier s'il est possible/facile de les remplacer.

Terminons sur les petits plus qui n'en sont pas vraiment, mais ne gâchent rien et intéresseront peut-être certains: un switch à 3 positions est affecté à chaque bouton, et permet d'y attribuer du tir rapide ou automatique (ie, le bouton est actionné systématiquement). Je n'y trouve personnellement aucune utilité, mais d'autres y verront peut-être leur bonheur.

Au final, ce Fighter Stick Special d'ASCII pour la Super Famicom est un très bon produit pour l'usage auquel il est destiné.


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En bref

STICK: très bien
BOUTONS: moyen
ERGONOMIE/PRISE EN MAIN: bien
OPTIONS: bien

AU FINAL
Un très bon stick, qui vaut principalement pour la qualité du joystick lui-même, et le positionnement de ses boutons, effectivement idéal pour les jeux de baston de la Super Famicom. 
Il aurait pu être meilleur encore avec un peu plus de poids dans la coque et des boutons de facture plus habituelle... Défauts sur lesquels seuls les plus exigeants tiqueront véritablement étant donné la satisfaction procurée par ailleurs par ce très bon contrôleur, qui se trouve généralement sur le net pour un prix raisonnable.
Personnellement, j'en ai acheté un deuxième. 

samedi 9 mai 2015

Le Sega Mega Drive Arcade Power Stick

Ce stick, j'en avais eu un à l'époque et j'en gardais un excellent souvenir.
Aussi, quand j'ai eu un peu de blé à consacrer à l'achat et que j'en ai vue passer une paire, j'ai cassé ma tirelire sans sourciller, trop content d'en trouver un lot à un tarif qui me paraissait "donné" pour un objet d'une qualité pareille.

L'objet: un Power Stick euro.

Et puis le paquet est arrivé.
Et là, consternation.
La coque, son poids, sa finition, son confort de prise en main, les boutons, les rapid fire indépendants pour chacun, tout était comme dans mon souvenir...
Tout sauf une chose.

LE STICK LUI-MÊME!!!

J'ai d'abord cru à un défaut - mais un défaut sur les deux sticks?
Et puis j'ai cherché sur le net et j'ai compris.

Certains savent déjà ce qui va suivre, pour les autres je la fais courte:
  • dans ma jeunesse, j'avais un stick japonais.
  • ceux que j'ai acheté sont des sticks euros
  • les sticks japonais sont trop de la balle; les sticks euros (ou US) sont de la cochonnerie.
Le dedans de l'objet. Oh ben... En voilà un étrange système directionnel...

De la cochonnerie, oui monsieur!
Un joystick, c'est une tige de métal qui, lorsqu'on l'incline va venir appuyer contre des interrupteurs (des "microswitches") - lesquels au passage font "clic" et contribuent (avec un ressort) à opposer un peu de résistance au mouvement et à faire revenir la tige dans sa position initiale. 

Par comparaison, un stick AES dont on voit bien ici les microswitches.

Les Power Stick occidentaux sont construits selon un autre principe: des connecteurs caoutchouteux de pads qui, au lieu d'être pressés par le pouce, vont l'être par une pièce plate au bout d'une tige.


Les contacteurs: une bête croix directionnelle.
 
Si ça ne vous parle pas, mettez un bouchon de bouteille de pinard sur la croix directionnelle de votre pad, et vous aurez le principe.

Le stick posé sur les contacteurs - poussez le à gauche, il appuiera sur le contacteur gauche.


Autant vous le dire tout de suite, les sensations ne sont pas du tout les mêmes.

Cerise moisie sur le gâteau puant, le "stick" en question est surmonté d'une boule d'une taille démesurée qui ne fait que rajouter au sentiment d'imprécision des commandes.
Ca, au moins, c'est facile à changer, il suffit de dévisser et remplacer.
Par contre, la tige reste un chouia trop haute, et ça, pas grand chose à y faire.

Le stick dévissé, la boule d'origine, et une boule 30mm standard.

A ce jour, je n'ai pas trouvé de solution à ma portée pour remplacer le système de contacteurs caoutchouteux par un vrai joystick. Au vu des tentatives effectuées, j'ai la triste impression que je ferais mieux de ne pas trop y compter, et de jouer mes shoot them ups au pad. Ces sticks à la con devront être cantonnés à l'arcade presse-bouton, genre Pit Fighter, Street Smart ou Double Dragon. Beuh.

Le stick surmonté d'une boule 30mm. Rien que l'apparence est déjà moins grotesque - mais ça reste pas la fête...

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En bref

STICK: merdique
BOUTONS: bien
ERGONOMIE/PRISE EN MAIN: moyen
OPTIONS: assez bien

AU FINAL
De mémoire, le japonais Power Stick japonais est un excellent produit.
D'expérience récente, le Power Stick euro/US n'en est pas un.

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A garder en tête, pour ce matériel, et pour tout achat de joystick en général:
  • le power stick japonais se reconnaît à son bouton start bleu/mauve, sa boule plus petite, son logo Mega Drive, son stick droit et légèrement plus court.
  • un stick n'est pas forcément un stick, toujours s'en assurer.
  • être d'autant plus méfiant si le matos n'est pas japonais.