jeudi 16 avril 2015

Kyukyoku Tiger / Twin Cobra

Kyukyoku Tiger / Twin Cobra (Taito)
Test de Twin Cobra sur: PC Engine (Taito, 1989), Megadrive (Treco, 1991)
Sortie originale: Arcade (1987)
Emulé commercialement sur: Playstation, Smartphone
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Le genre est si étroitement lié à la PC Engine que mon premier test sur cette console se devait d'être un shoot them up vertical. La PC Engine, je n'en avais pas, à l'époque de sa jeunesse, et ses jeux de tirs je ne les connaissais que par les magazines. 

Par contre, Toaplan, développeur de ce Kyukyoku Tiger, je les connaissais. 
Impossible de passer à côté de ces gars-là. Avant de s'illustrer dans l'horizontal avec Hellfire et Zero Wing (devenu célèbre des années après pour son "All your base are belong to us"), Toaplan a pondu une recette de Shoot them up vertical devenue classique avec des titres comme Tiger Heli, Flying Shark, Fire Shark (Same! Same! Same!), Twin Hawk (Daisen Pu), Tatsujin (Truxton)... 

Et Kyuukyoku Tiger.

PCE. "Twin Cobra", c'est pour les nases. Pour briller en société, entraînez-vous à dire "Kyukyoku Tiger".

Parce que si la 16bit la plus reconnue (à tort ou à raison) dans le genre est la PC Engine, c'est sur Megadrive que l'éditeur s'est le plus fait connaître - et avec succès visiblement puisque les éditeurs sont parfois allés rechercher des années après certains titres Toaplan pour les sortir sur la 16bit de Sega.
Kyukyoku Tiger est assez symptomatique de cette tendance, puisque sorti sur la NEC dès 1989 par Taito (également éditeur de la version arcade)... et deux ans plus tard sur Megadrive par Treco.
Si on ne saluera pas la prise de risque de cet éditeur, on sera néanmoins bien content d'y retrouver ce bel exemple du savoir-faire de Toaplan en matière de shoot vertical.

 

Le savoir-faire Toaplan.

La formule employée dans Kyukyoku Tiger est tout sauf révolutionnaire. L'écran défile verticalement en continu (sauf pendant les affrontements contre les bosses), amenant des vagues d'ennemis incessantes: hélicoptères kamikazes, tanks, tourelles, bateaux, tous ayant un schéma de déplacement et de tir propre. Votre hélicoptère, du genre plutôt encombrant, peut aussi faire défiler la zone de jeu sur les côtés pour éviter les tirs de tout ce beau monde comme les collisions avec les volants.... Tout en flinguant le maximum d'ennemis pour continuer jusqu'au niveau suivant et taper un high-score.

PCE. Les tanks tirent. Les hélicos aussi, mais en plus ils peuvent vous tamponner - et ne s'en priveront pas.

 Certains ennemis laissent s'échapper des bonus, qui sont de natures assez peu nombreuses:
- la grosse bombe qui dégomme ennemis et tirs dans sa zone d'explosion.
- le power up qui améliore l'efficacité de l'arme équipée.
- la pastille de changement d'arme. 

MD. Le gros hélico vert laissera échapper un bonus une fois détruit.


Parce qu'on ne change pas d'arme à volonté, 'voyez. Non seulement on doit courir après le bonus, qui, comme les deux autres, se balade de long en large sur l'écran, mais on doit le ramasser au moment où il attrape la couleur du tir qu'on veut utiliser!

Rouge = l'arme par défaut. Des petits bâtons qu'on tire devant soit. A chaque power up, on rajoute des colonnes de roquettes sur les côtés.
Vert = tir concentré. Les power up n'étendent pas l'aire d'effet du tir, mais augmentent ses dégâts.
Jaune = tir multidirectionnel. On tire devant, derrière, sur les côtés, de plus en plus fort avec les power up.
Bleu = le tir éventail; on tire face à soi et en diagonale de manière plus ou moins dense et étendue.

MD. Et BOOUUUM! Larguer une bombe, on le fait aussi pour couvrir son avancée - genre vers le bonus baladeur.

C'est des plus simples, tout comme la présentation carrément austère, mais ça marche à fond la caisse. 
On navigue sans cesse entre ennemis et boulettes, on sauve sa peau en larguant une bombe au bon moment, on gère constamment des priorités, on prend des risques pour pourchasser les power up à travers l'écran... Le jeu fait figure de dinosaure du genre, mais il est intense, difficile, gratifiant, prenant - c'est un excellent titre, en somme!
La superbe jaquette de la catouche Megadrive.

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En Bref

VISUEL
Caractéristique du Toaplan de l'époque. L'emballage visuel est carrément spartiate, avec des environnements et ennemis répétitifs et ternes. Par rapport à un paquet d'autres shoots de la PC Engine, c'est pas très excitant. L'adaptation publiée par Treco pour la Megadrive est d'une laideur assez déconcertante, avec des couleurs crues et parfois étrangement choisies.

AUDIO
Pas de surprise, ni bonne ni mauvaise au niveau des effets sonores, qui font assez largement office de  "repères auditifs" au milieu du tumulte qui agite l'écran.
La musique, elle, est très entraînante et sonne bien sur le chip de la petite Nec. On retrouve les mêmes mélodies, assorties de percussions de bien meilleure qualité sur Megadrive; par contre le synthé y est fort synthétique.

GAMEPLAY
Certains seront sans doute hermétiques à sa simplicité, ou rebutés par sa difficulté! Ceux qui seront accrochés apprécieront un shoot intense et bien conçu, et y reviendront régulièrement pour en voir le bout ou faire un hi-score.

AU FINAL 
Au-delà de ses qualités, Kyuukyoku Tiger est un soft qui doit faire partie de la culture de tout amateur de shoot vertical qui se respecte.  
Difficile d'avoir une PC Engine et de faire l'impasse dessus, il se trouve couramment pour pas très cher. 
L'adaptation Megadrive est moins jolie, se joue légèrement différemment (avec notamment un hélico plus rapide et plusieurs niveaux de difficulté) mais est tout aussi plaisante; elle est en revanche plus chère à l'achat. 

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