samedi 26 septembre 2015

Arcade, Sword & Sorcery - épisode 1

Cadash 

Test rapide de Cadash - Taito - PC Engine, 1991 / Megadrive, 1992


Voici donc le premier épisode de cette série non-exhaustive consacrée à l'Heroic Fantasy mise à la sauce arcade par les éditeurs japonais sur nos belles consoles 16bit. 
J'ai trouvé que Cadash était une bonne introduction à ce va-et-vient de geek-culture entre orient occident.

Sur PCE, on retrouve les 4 personnages de la version arcade - seuls les deux premiers sont disponibles sur MD.

Ce jeu de Taito réussit le pari d'intégrer à un jeu d'arcade (sorti à l'origine en 1989) les éléments basiques de Donjons et Dragons: classes de personnages, pièces d'or, expérience, mais également tout un bestiaire qui sera familier des rôlistes. L'aventure, sommaire et convenue, est développée au fil de petits dialogues (qu'on peut assez bien se passer de comprendre, si on a une version japonaise).
L'association improbable de D&D et de l'arcade est symptomatique de l'engouement au Japon pour les principes et l'esthétique du principal système de RPG occidental, qui s'étaient déjà exportés via les jeux video à l'époque (Ultima, et surtout Wizardry, apparemment). Engouement sans doute renforcé par les productions du cinéma d'Heroic Fantasy des années 80 (Conan, Red Sonja, Krull, Willow...).

Des blobs et des orcs à tête de cochon! On fait de l'XP facile en revenant sur ses pas, ce qui les fait réapparaître...

Hormis cette particularité qui lui donne un semblant de profondeur, Cadash a aussi pour intérêt d'être assez représentatif d'un type de jeu dont Taito est coutumier: le scroller horizontal à gros bonhomme qui cogne. Un genre qui ne pisse pas loin, ludiquement parlant, mais pour lequel je conserve malgré tout un gros faible.
Ce n'est pas un mauvais titre; à l'époque c'était même un hit. Il est un peu rustique aux entournures, avec des contrôles raides, un déroulement et une palette d'actions assez limités, un système d'XP foireux et un certain déséquilibre entre les personnages... Mais il a le mérite de se jouer à deux et d'effectivement retranscrire de manière sympathique une atmosphère aujourd'hui ultra-classique. Maintenant, je dois être honnête: Cadash me fait penser à un Wonderboy in Monsterland d'apparence plus sérieux et sophistiqué... Mais qui au final est nettement moins sympa à jouer.

La version MD, plus ambitieuse mais au final moins jolie.

Les versions PC Engine et Megadrive, bien que signées toutes deux de l'éditeur d'origine, sont graphiquement très différentes. Le jeu est plus joliment coloré, et globalement plus beau sur la NEC, et il propose les 4 classes des personnages (sur Sega on n'a que le guerrier et le magicien) ; c'est également la version la plus courante et donc abordable en termes de tarifs. Même si les deux versions ont un certain charme, si vous avez un choix à faire, il n ya donc pas photo - mais dans un cas comme dans l'autre, je trouve que le jeu a bien mal vieilli.

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