samedi 28 novembre 2015

Arcade, Sword & Sorcery - épisode 4

Ankoku Densetsu (Legendary Axe II) 

Test rapide de Legendary Axe 2 - Victor Interactive Software - PC Engine, 1990



Faute de trouver un bon Rastan sur les consoles de 4e génération, certains amateurs de barbares en slip ont vu en Legendary Axe II (aka Ankoku Densetsu, aka Legend of Darkness) son successeur spirituel. 
Mais à vrai dire, à part la tronche du héros, il n'a pas plus à voir avec le titre de Taito qu'avec Legendary Axe premier du nom. 

Ankoku Densetsu, de Victor - pour nous les hommes.


Sorti exclusivement sur PC Engine, ce jeu de barbare-là n'est donc pas un jeu d'arcade à proprement parler, ni des plus connus. Et c'est vraiment dommage car c'est à mon sens un petit chef d'oeuvre, et une référence mésestimée du genre.

Le jeu en lui-même n'est pas bien original: c'est de la plate-forme-action avec un bonhomme cogneur qui aurait aussi bien pu être un ninja, un chevalier, un personnage de comics, ou va savoir quoi. On ne peut pas dire non plus qu'il soit parfait en termes de gameplay, sa progression incitant fortement au "one-life-clear-sinon-rien" étant assez enrageante. 

Le premier boss. Demandez pas ce que c'est. Ne demandez rien sur aucun d'eux, en fait.

Ce qui le rend si exceptionnel à mes yeux, c'est son ambiance complètement barrée, et le talent avec lequel elle a été instillée avec le peu d'effets et de mémoire (256Ko) utilisés par le développeur.

Ankoku Densetsu, c'est un mélange de plus en plus improbable et décalé de Fantasy, de gore et de techno/sci-fantasy; un mélange étrange d'influences occidentales et orientales concassant fantasy-xploitation spaghetti, cradinguerie Cronenbergienne, Donjons et Dragons, kabuki et démonologie de Lovecraft. 
Et je dirais qu'on retrouve un peu cette dualité dans la réalisation, qui allie un gameplay de console japonaise rapide, nerveux et impeccable de maniabilité à un style graphique et des mélodies mémorables qui à moi (mais ce n'est peut-être que moi!) m'évoquent les productions Psygnosis sur Amiga. Victor a d'ailleurs édité plusieurs adaptations consoles de Shadow of the Beast; sans en savoir plus, je parierais bien que ce n'est pas un hasard.

Des plus sombres profondeurs aux plus hauts sommets, le périple du héros est épique et unique.


Captivant et très bien réalisé, Ankoku Densetsu en met plein les yeux et les oreilles, et on se sent obligé d'y retourner inlassablement jusqu'à ce qu'on reprenne le trône à son traître de frère. Après quoi, il faut bien avouer qu'on est content de laisser le jeu de côté parce qu'il met les nerfs à rude épreuve - mais tant qu'elle n'est pas finie, cette aventure-là en est une sacrée.

Tremblez, carcasses! Il y a un nouveau barbare en slip dans la ville!

Si vous ne le connaissez pas, c'est un jeu à découvrir absolument - définitivement un de mes préférés du genre et de la ludothèque de la PC Engine.

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